Ascension du Pic de la Munia (3133 m)

Le Pic de la Munia (3133 m) est le point culminant du cirque de Troumouse. Cette randonnée physique, présentant de nombreux passages aériens, est une randonnée « mythique » pour le pyrénéiste accompli. Le parcours et la vue à 360° sur les principaux sommets pyrénéens valent vraiment le coup d’oeil.

Ascension de la Munia

Départ du parking du cirque de Troumouse au petit matin après avoir fait un détour sur Gavarnie pour acheter du pain. Mise en jambe au fond du cirque sur un sentier quasiment plat jusqu’à un « col » (2133 m) qui précède les lacs des Ayres (qui sont vide au mois de septembre). Nous suivont à partir de là un sentier cairné qui mêne dans les éboulis au pied des parois du cirque.

Arrivés à environ 400 m des 2 soeurs de Troumouse nous nous engageons dans l’ascension d’un couloir très raide dans les éboulis sur notre droite. Ce couloir n’est pas visible au départ de la randonnée et n’apparaît qu’une fois que nous somme à son pied. Attention c’est le second couloir sur notre droite et il ne faut pas s’engager dans le premier qui est infranchissable (bien suivre les cairns).

En haut de ce couloir très raide, nous traversons le premier couloir qu’il ne faut pas prendre en bas et remontons sa partie terminale. L’ascension se fait plus encaissée et plus raide et il ne faut pas hésiter à suivre les cairns qui font monter dans les rochers sur la droite.

Au sommet de ce couloir se présente le premier passage technique : le mur du Passet. Ce mur consiste en une grimpette sur une dizaine de mètre dans du II sup très patiné pour rejoindre une vire très étroite (point d’assurage) qu’il faut franchir en latéral sur quelques mètres. Nous passons sans encombres après une tentative de jeté de battons de Bruno qui ne les avait pas attachés sur son sac ce qui nous ralentira un poil. Faire très attention dans ce passage qui n’est pas très dur mais par contre très glissant et où la chute est dangereuse.

Nous accédons ensuite à un entonnoir d’éboulis. Une petite pause de cinq minutes et nous enchaînons jusqu’au col de la Munia (2853 m). La première partie est terminée et il nous reste une bonne heure et demie de parcours de crêtes. Si jusque là nous n’avions rencontré personne, nous voyons maintenant arriver des « hordes  » (j’exagère un peu) d’espagnols qui font la Munia par la vallée de Chisaguès et les lacs de la Munia (voie normale espagnole).

Début des arrêtes coté français puis on navigue entre les deux flancs au fur-et-à-mesure de la montée entre vires, sentiers et blocs à grimper. La pose des mains est souvent nécessaire et les passages sont aériens (faire attention à ne pas glisser). Après la montée dans une cheminée fermée par un bloc coincé à son sommet, nous arrivons au pied du pas du Chat (3095 m). Ce passage consiste en une dalle lisse zébrée de 3 fissures haute d’environ 4-5 m. La plus à droite comporte un bout de corde fixe pour aider à l’ascension (il commence à bien vieillir quand même). Le rocher est également patiné. Le franchissement est du coup plus rapide que pour le Passet et nous continuons ensuite le parcours de crêtes qui se fait de plus en plus au plus près de celle-ci. Nous cherchons toujours le radoucissement de pente du topo, les jambes commencent à souffrir et nous n’en voyons jamais le bout.

Après être montés, redescendus, remonté, redescendus….. et 3h45 de marche, nous arrivons au sommet de la Munia (3133m). La vue à 360° est magnifique et nous pouvons apercevoir les principaux sommets pyrénéens (Mont-Perdu, Cylindre, Marboré, Astazous, Vignemale, Campbieil, Aneto).

Après une pause pic-nique bien méritée et quelques photos du paysage, il est temps d’entamer la descente par le même chemin qu’à l’aller. Le retour se fait tranquillement sur la crête. Il s’agit de ne pas louper de marche car la chute est quasiment interdite jusqu’au pied de l’arrête. Le passage du chat se descend pas trop mal (alors que je pensais faire un rappel) et nous continuons sur la crête jusqu’au col de la Munia où nous pouvons ressortir les battons et entamer les éboulis qui vont nous ramener jusqu’au mur du Passet.

Bien faire attention de suivre les cairns avant d’arriver au Passet car vous risquez, comme nous, de prendre le mauvais couloir au dessus de la falaise. Je m’aperçoit alors que j’ai déjà entamé une désescalade qu’il n’y a pas la fameuse vire avec le point d’assurage. Il était temps car en dessous c’était la falaise ! Il fallait en fait descendre un peu plus bas !

Une fois l’erreur réparée, et alors que nous préparons le rappel pour descendre le mur du Passet, nous sommes rejoins par un retraité et son beau-fils. Je leur propose de profiter de notre corde mais ce monsieur veux faire le « malin » et descendre par ses propres moyens sans assurage. Il va vite changer d’avis et vite utiliser la corde pour descendre et faire descendre son beau-fils ! Comble du comble, il commence à se proposer pour m’aider à lover la corde et au bout de 2 anneaux il me dit que je suis déjà bien avancé et me laisse finir tout seul 8-(. Ni merci ni m…e et ils continuent leur descente !!

Nous finissons de ranger le matos et continuons de descendre dans les couloirs d’éboulis et  de rochers. Une fois au fond du cirque, il ne nous reste plus qu’à rejoindre la voiture et l’auberge du Maillet pour prendre une bonne bière après cette grosse journée de marche.

Photos

Massif du Mont-Perdu et crête finale de la MuniaRetrouvez les photos de l’ascension du Pic de la Munia.

Bonus Vidéo

Retrouvez la vidéo de la journée sur la page suivante.

5 commentaires Ajoutez le votre

  1. Bruno dit :
    Super Rando et très belles photos !
    Je tien à préciser que j’ai rattrapé le temps perdu par le lancer de bâton en évitant de faire un rappel au Pas du Chat 😉

    On recommencera !

    1. Il est vrai que ta technique spéciale de descente « tout sur le c..l » permet quelque fois de gagner du temps.

Vous souhaitez réagir ? Laissez un commentaire ici !

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.